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Les températures et les vitesses montent en flèche à bord d’APIVIA

Les températures et les vitesses montent en flèche à bord d'APIVIA
Lundi 16 novembre 2020

Les températures et les vitesses montent en flèche à bord d’APIVIA

Après une première semaine de course d’une intensité rare en ce début de Vendée Globe, Charlie Dalin poursuit sa route à vive allure et à plein régime à la barre d’APIVIA. Il a volontairement fait preuve de prudence en se décalant franchement à l’Ouest pour ne pas risquer de se brûler les ailes à bord de son « foiler » au passage de la brutale dépression tropicale Thêta, et a entamé hier une course de vitesse dans les règles de l’art aux trousses du leader de la flotte de ce 9e Vendée Globe. Flashé à 20/23 nœuds de vitesse moyenne depuis la nuit dernière, Charlie Dalin engloutit les milles avec l’appétit qu’on lui connaît dans des conditions propices à la glisse et à la vitesse…

« J’ai décidé de suivre une route moins engagée, j’ai préféré temporiser. J’assume ce choix qui m’a faire perdre un peu de terrain. J’ai eu le sentiment que c’était trop prématuré à ce stade de la course pour prendre une telle prise de risques », justifiait Charlie Dalin au sortir du violent système dépressionnaire qui a malmené la flotte des solitaires presque cueillis à froid en ce début du tour du monde. « Je suis encore trop jeune dans ce Vendée Globe par rapport à mes collègues. Je n’ai pas leur vécu et leur expérience et je n’arrêtais pas de me répéter que la route est longue. J’ai pris un peu de retard, mais le bateau est à 100% de son potentiel ; et ça, c’est une bonne chose » ajoutait celui qui n’a pas voulu confondre vitesse et précipitation pour mieux ménager son compagnon de route et plus fidèle allié pour boucler la boucle.

Le lieu : le Cap Vert en été

Les foudres de Thêta ne sont aujourd’hui plus qu’un vieux souvenir qui se dissipent dans le sillage d’APIVIA à bord duquel les affaires reprennent de plus belle. Beau temps, belle mer en approche de l’archipel du Cap Vert. Les températures, celle de l’eau à 27° et celle de l’air, tout comme les chiffres du speedomètre remontent en flèche. Les vestes de quarts, les bottes et les tops sont remisés au placard pour ces quelques jours placés sous le signe du plaisir de la glisse. Place au short, tee-shirt et « Crocs ». « La chaleur commence à se faire sentir. Il fait 26° dans le bateau. La température monte généralement au niveau de la latitude du Cap Vert que je vais franchir dans la journée. Cela va durer trois-quatre jours, jusqu’aux environs de la latitude de Recife dans le l’hémisphère Sud. Dans ce sens-là, c’est plutôt agréable. Je n’ai jamais souffert du froid depuis le début de la course, il n’a jamais fait moins de 15° », indique Charlie avec sa précision légendaire. Il sait aussi qu’il faut profiter de ces quelques jours de navigation dans des conditions de rêve. « Après un départ à l’automne, nous voilà déjà en été. Et bientôt viendra l’hiver. Dans la descente, pour l’instant, c’est assez graduel, alors que dans l’Atlantique Sud le passage du chaud au froid se fait très rapidement. On passe à travers beaucoup de saisons sur ce tour du monde, » confie ce bizuth du tour du monde qui n’en déroule pas moins depuis le début sa partition planétaire de fort belle manière

Le chiffre : onze places gagnées en moins de 48 heures

Ce lundi, à l’aube du 8e jour de course, les bonnes ondes venues du bord sifflent aux oreilles des terriens. Les mots de Charlie Dalin cachent mal le bruit persistant des hautes vitesses en plein vol. APIVIA progresse comme une fusée dans les alizés bien établis, ces vents salvateurs qui soufflent dans les voiles des coursiers océaniques en approche de l’équateur. Toutes les conditions sont désormais réunies pour faire parler la poudre et dévaler les latitudes au pas de charge dans le flux d’Est-Nord Est de 14 nœuds et une mer assagie qui permet aux foils jaunes d’APIVIA de le sustenter au-dessus de la crête des vagues. Pointé en 15e position sur sa trajectoire sécurisée il y a 48 heures, le skipper d’APIVIA n’a pas tardé à franchement accélérer la cadence à mesure qu’il se recalait sur la route de la tête de flotte emmenée par le Britannique Alex Thomson. De retour aux avant-postes, en 4e position aujourd’hui à 12h, Charlie Dalin, le plus rapide de la flotte ces dernières heures comme en témoignent les 475 milles parcourus ces dernières 24 heures, n’a certainement pas fini de reprendre du terrain.

La phrase : « A moi de jouer pour aller vite au bon endroit »

Et quand la vitesse va, tout va ! La belle vitalité d’APIVIA qui ne déplore aucun souci technique majeur est contagieuse. Elle sourit à son skipper qui affiche aussi la forme des grands jours. « Je me sens bien. Il y a trois nuits, j’ai fait ma première sieste de qualité. J’ai l’impression d’avoir réussi à franchir le pas pour un repos réparateur et c’est appréciable ! Je commence à entrer dans ma routine », ajoute-t-il. « Je traverse des latitudes que j’aime beaucoup, que je connais bien. Cela permet d’être un peu en mode pilote automatique, même s’il faut composer avec beaucoup de changements de voiles. Je suis content que le bateau soit à 100% de son potentiel. Et moi aussi je le suis ! Je sens que j’ai manqué un peu d’expérience pour gérer une dépression comme Thêta face à des Thomson, Le Cam, et autres. Je n’avais jamais géré un tel coup de vent en IMOCA, mais j’apprends ! Il reste plusieurs semaines de course, à moi de jouer pour aller vite au bon endroit… »