L’Imoca APIVIA en mode répétition générale avant le Vendée Globe !
Le compte à rebours est officiellement lancé pour l’Imoca APIVIA. À désormais moins de 70 jours du grand départ du Vendée Globe aux Sables d’Olonne, Charlie Dalin est déjà dans le match. Depuis la remise à l’eau de son monocoque en début de semaine dernière, le skipper Havrais enchaîne les sorties d’entraînement en mer. Et pour compléter sa préparation, le skipper de l’Imoca APIVIA participe cette semaine à un stage inshore avec le Pôle Finistère Course au Large. L’occasion une nouvelle fois de se frotter à la concurrence mais également de continuer à progresser aux côtés de marins d’expériences.
Ils sont de retour sur l’eau. Quelques semaines après l’arrivée de la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, une partie de la flotte des IMOCA est de nouveau réunie pour un stage de préparation en vue du Vendée Globe. « Les stages sont intégrés chaque année dans un planning précis. Même si on ne peut évidemment pas choisir à l’avance les conditions météos, on essaie de les exploiter au maximum. Lorsqu’on travaille en groupe, on va forcément plus loin pour pousser le bateau et le bonhomme que lorsqu’on navigue seul dans un coin. Surtout, le fait d’évoluer en équipe booste le niveau technique et émotionnel de chacun des skippers. », souligne Christian Le Pape, directeur du Pôle Finistère Course au Large.
Avant la grande échéance sportive de l’année, c’est un véritable test offert à Charlie Dalin et l’ensemble des skippers participants, qui peuvent se confronter en direct au potentiel des autres bateaux. L’objectif de ce stage : créer des automatismes, des procédures et des outils que les skippers pourront utiliser pendant la course. « C’est le même constat pour tous les sports, plus les actions sont automatisées et moins la dépense d’énergie est importante. Il faut répéter plusieurs fois les situations auxquelles seront confrontées les navigateurs, les mettre en mode « pilote automatique » pour éviter l’incertitude et la consommation d’énergie inutile. La voile c’est principalement ça : garder le cerveau frais pour réfléchir à la stratégie. » Pendant près de 30 heures en mer, Charlie Dalin va donc enchaîner les séquences de travail très intensifs et puiser aux fonds de ses réserves.
Mais pour Christian Le Pape, les enjeux de ce type d’exercice ne s’arrêtent pas là. Il s’agit surtout d’un travail collaboratif basé sur les échanges mutuels. « Les skippers avec qui nous collaborons depuis des années sont habitués à ce genre de situation. Pendant les débriefings, on mutualise les données pour que chacun en tire profit. Il est primordial que le partage soit équitable, que tous les skippers contribuent au retour d’expérience. Si vous donnez des informations alors vous devez en recevoir en retour. »
Une semaine studieuse s’annonce donc pour Charlie Dalin à bord de l’Imoca APIVIA, en mode examen blanc, deux mois avant le devoir final : le Vendée Globe !