Automédication : les avantages et les inconvénients
L’automédication est une pratique de plus en plus utilisée par les Français, choisissant de ne pas recourir aux services d’un médecin voire d’un pharmacien pour soigner de petits maux. L’automédication consiste à se soigner soi-même en utilisant des médicaments en vente libre, des remèdes naturels et des médicaments déjà prescrits précédemment.
En 2018, près de 80 % des Français ont utilisé l’automédication (étude Harris Interactive), et l’ont fait de façon saisonnière avec une plus grande utilisation en hiver (79 % d’utilisation) qu’au printemps ou en été (respectivement 40 et 49 %). Mais quels sont les avantages et les inconvénients de l’automédication, et surtout dans quel contexte peut-on s’automédicamenter ?
Les avantages de l’automédication
Selon les utilisateurs, l’automédication procure des effets rapides, financièrement intéressants et procurant un sentiment d’autonomie aux malades.
En effet, cette pratique permet d’éviter la prise de rendez-vous médical, qui peut être très long pour des pathologies parfois légères ou éphémères. Ainsi, en cas de douleurs faibles mais identifiées (grippes, rhinopharyngites, maux de tête…), cela permet de se rendre immédiatement en pharmacie, ou dans sa salle de bain pour trouver les médicaments qui peuvent nous soulager.
L’automédication permet de réaliser plus d’économies, en ne prenant pas rendez-vous chez le médecin pour des symptômes mineurs. Si vous utilisez des médicaments présents à votre domicile, vous n’aurez pas non plus à avancer certains frais à la pharmacie. Vous ferez donc des économies substantielles, à condition de savoir de quoi vous souffrez.
Enfin, vous pouvez de cette façon avoir le sentiment d’entretenir votre corps selon vos règles et vos besoins, en choisissant les produits que vous utilisez. Attention cependant à ne pas vous substituer à un avis médical, seul avis qui sera à même de déterminer l’origine de votre maladie et de guérir vos symptômes. Ne dépassez pas la posologie indiquée sur les emballages, ne proposez pas de médicaments à des amis qui ont des symptômes qui paraissent identiques alors que vous ne connaissez pas leur suivi médical, et prenez rendez-vous si les symptômes s’aggravent ou persistent.
Les inconvénients de l’automédication
Il est nécessaire de faire très attention en cas d’automédication. Dans certains cas, les médicaments utilisés peuvent être inutiles et ne pas vous guérir. Ils peuvent aussi être périmés et avoir des effets secondaires, voire interagir avec d’autres médicaments et avoir des effets indésirables graves pour votre santé.
En choisissant de calmer ou faire disparaître certaines douleurs, vous pouvez aussi les ignorer, et ignorer un problème de santé grave. En cas de douleurs persistantes, n’hésitez pas à consulter un médecin afin qu’il porte un diagnostic sur votre pathologie, ou qu’il vous envoie faire des examens complémentaires si nécessaire.
Faites aussi attention à ne pas devenir dépendants à certains médicaments, à force de les prendre sans avis médical. Le rôle du médecin et du pharmacien est aussi de vous alerter sur l’utilisation des médicaments qu’il vous prescrit et d’y fixer des limites (posologie et durée du traitement). Sans ces informations, vous pourriez être tenté de continuer à prendre les médicaments tout seul et d’y devenir à la fois dépendant et plus résistant. Il vous en faudrait alors plus, et plus souvent afin de retrouver le niveau de soulagement habituel. Si vous remarquez que vous dépassez les doses indiquées sur l’emballage, parlez-en à votre médecin afin de trouver une solution plus adaptée.
Automédication : l’essentiel
L’automédication est la pratique de la prise de médicaments sans prescription médicale. Elle peut être rapide, efficace et financièrement intéressante lorsqu’on connaît précisément les problèmes rencontrés, qu’on connaît son corps et ses allergies et que les médicaments ne sont pas périmés ou utilisés dans un autre but que celui indiqué sur la notice. Il faut être particulièrement attentif à la poursuite ou non des symptômes, aux dates de péremption des médicaments utilisés ainsi qu’à la durée du traitement. Il est préférable de ne pas influencer d’autres personnes dont on ignore le dossier médical à en faire de même, sans connaître leurs allergies ou les traitements en cours.