API'Kids épisode 2 : Cap sur une Transat expresso !

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Cap sur une transat expresso !

Le compte à rebours est désormais enclenché. Dans moins de trois semaines, le dimanche 7 novembre, Charlie Dalin et Paul Meilhat prendront à bord d’APIVIA le départ de la Transat Jacques Vabre. Cette célèbre course, qui rassemble les meilleurs marins du moment, a lieu tous les deux ans. Avec 172 skippers engagés cette année à bord de 86 bateaux répartis en quatre catégories*, la 15e édition affiche un record de participation. De son côté, dans le camp des monocoques IMOCA, le duo très complice d’APIVIA se prépare à faire face à 22 autres équipages concurrents. Charlie et Paul ne seront pas trop de deux pour affronter le concentré de difficultés qui les attend à travers l’Atlantique, au départ de la ville du Havre, en Normandie, port auquel cette grande course est rattachée depuis son origine. On vous dit tout sur ce qu’il faut savoir pour bien suivre leur sillage tout au long de cette aventure qui, sur fond de compétition, s’annonce très corsée en direction de la Martinique !

Une transat couleur café

La Transat Jacques Vabre, qu’on appelle aussi la Route du Café, s’est très vite imposée, dès sa première édition en 1993, comme une grande classique de large. Elle a la particularité d’emprunter les traces historiques des navires marchands, qui au XVIIIe siècle partaient à vide pour revenir les cales pleines à craquer de cet or vert aux mille et une saveurs.

Le Havre et le café, c’est une longue histoire, qui commence en 1728, quand les premiers sacs de jute remplis de baies récoltées sur les arbustes caféiers sont déposés sur les quais et parfument l’air de la cité océane. Coup de foudre olfactif et commercial pour le port fondé par François 1er qui devient alors la porte d’entrée des produits issus des colonies. Jusqu’à la fin des années 30, Le Havre est la place forte du négoce (achat/vente) de café en Europe, au point de rivaliser avec New-York de l’autre côté de l’Atlantique. La deuxième guerre mondiale change la donne, mais Le Havre reste aujourd’hui le premier port français en la matière, riche d’un patrimoine d’entrepôts et de brûleries qui témoigne de cette belle dynamique. Il est dans l’ordre des choses qu’une course au large au départ de ce port, qui compte aussi parmi les plus grandes cités maritimes françaises et européennes, salue cette histoire. En 28 ans d’existence, la Route du Café a exploré des terres de café emblématiques d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, telles que la Colombie, le Brésil et le Costa Rica. Pour sa 15e édition, la course débarque pour la première fois en Martinique, à Fort-de-France. Cette île française des Antilles a joué un rôle moteur dans le développement du café à partir du début du 18e siècle. A cette époque, l’île se couvre de caféiers, qui vont ensuite laisser la place à la culture de la canne à sucre et de la banane. Mais depuis une dizaine d’années, la Martinique relance la production d’un type de café très prisé par les plus fins amateurs de ce breuvage, l’un des plus consommés dans le monde entier.

Une édition pleine de nouveautés

Cette arrivée en Martinique, c’est la grande nouveauté de cette édition 2021 qui présente une autre spécificité majeure : les trois parcours différents dessinés et proposés aux quatre catégories* de bateaux sur les rangs. Il s’agit de permettre aux multicoques et monocoques de différentes tailles, n’affichant pas le même potentiel de vitesse, d’arriver relativement groupés aux abords des eaux antillaises. Dans la catégorie des Monocoques IMOCA, le duo d’APIVIA est invité à parcourir 5 800 milles (10 742 km). Avant de rallier le port de Fort-de-France, Charlie et Paul feront un grand détour par l’archipel de Fernando de Noronha, situé au large du Brésil, comme un clin d’œil aux récentes éditions de la course qui arrivaient dans un port de ce grand pays d’Amérique du Sud. En raison de ce crochet, ils traverseront deux fois l’équateur. D’après les premières estimations, ils devraient mettre entre 14 et 17 jours pour s’acquitter de cette Route du Café version 2021, alors que les vaisseaux marchands qui transportaient le café au 18e siècle traversaient en plus de trois mois. Comme quoi, c’est bien sur un tempo très élevé que le duo d’APIVIA s’apprête à avaler l’Atlantique… Comme s’il buvait un expresso !