APIVIA, dans le duo de tête à l’assaut de l’Islande
Ça s’agite dans le peloton de tête ! Après une mainmise de Thomas Ruyant sur LinkedOut depuis le départ jusqu’à hier, c’est au tour de Jérémie Beyou et Charal de mener la flotte. Le point commun de ces deux leaders successifs ? Tous les deux n’arrivent pas à se défaire de Charlie Dalin et de son APIVIA qui cumulent les bons coups stratégiques, à seulement 4,6 milles du leader au classement de 12H00. A moins de 300 milles de la première marque de passage au Sud-Ouest de l’Islande, la bataille fait rage. « La nuit d’avant, c’était assez costaud, j’ai fait de sacrées pointes de vitesse, je me suis beaucoup fait secouer. Aujourd’hui au niveau manœuvres, on va virer de bord à un moment donné, et après normalement c’est plus ou moins sur un bord jusqu’à la bouée CIO-UNESCO », explique notre marin tôt ce matin.
« A l’aise dans un milieu hostile »
Comme Charlie le confesse ce matin, les skippers se sont « bien fait secouer » les nuits précédentes. Une habitude que les skippers de ces nouveaux IMOCA à foils vont devoir intégrer s’ils veulent performer et dépasser leurs peurs. Pour avoir assisté à plusieurs entraînements à bord d’APIVIA en compagnie de Charlie, Pascal Bidégorry connait très bien le sujet. « Les bateaux tapent vraiment fort ! Et le problème c’est que parfois, on ne s’y attend pas du tout contrairement à un multicoque. Ça engendre donc un niveau de vigilance très haut. Soit le skipper l’intègre et arrive à bien le vivre parce que c’est devenu normal de naviguer sur ce genre de bateaux qui frappent violemment la mer, soit il subit. Charlie, lui, il l’a intégré et accepté, il s’en moque que ce soit dur et violent tant qu’il fait ce qu’il aime : naviguer », approuve le Bayonnais. « Charlie a une capacité à être à l’aise sur son bateau. Il s’adapte avec peu de chose et je le sens super à l’aise dans un milieu plutôt hostile qu’est la course au large ». Charlie attend patiemment son heure pour placer une offensive qu’il espère décisive.