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APIVIA, deuxième à l’arrivée aux Sables-d’Olonne

APIVIA, deuxième à l'arrivée aux Sables-d'Olonne
imoca apivia

APIVIA, deuxième à l’arrivée aux Sables-d’Olonne

Lancée dans des conditions particulières liées à la crise sanitaire, cette première course de l’année en IMOCA, qui était aussi la première du genre en solitaire pour Charlie Dalin, a tenu toutes ses promesses ! Sur son APIVIA, le skipper havrais prend la deuxième place de cette Vendée – Arctique – Les Sables-d’Olonne pour laquelle il avait établi une longue liste de paramètres à tester et à valider en vue du Vendée Globe.

Des foils au sommeil comme pour l’avitaillement, ces dix jours intenses de course auront été plus que positifs. « J’ai tiré beaucoup d’enseignements, j’ai validé beaucoup de paramètres autour de la performance d’APIVIA et j’ai été dans le bon wagon du début à la fin avec des conditions de vent très différentes », détaillait celui qui est passé deuxième au waypoint « COI-UNESCO » et premier à la marque « GALLIMARD ».

La rétrospective de la course d’APIVIA

À plusieurs reprises, Charlie Dalin a souligné son impression d’effectuer une étape de la Solitaire du Figaro, tellement les écarts entre les bateaux restaient faibles et les manœuvres incessantes. D’abord le long des côtes Irlandaises en jouant avec les courants et les effets de site, puis au waypoint « COI-UNESCO » situé au large de l’Islande où un effet d’accordéon s’est produit, permettant aux poursuivants de recoller le peloton de tête. Les successions de fronts (vent fort) et de dorsales (vent faible) rencontrées par la suite ont exténué les corps des marins et joué avec leurs nerfs. Sans compter que la dernière ligne droite vers les Sables n’aura pas été de tout repos non plus, notamment au regard des conditions très instables des dernières heures.

Le binôme skipper – bateau : la clé de la confiance !

Le marin de 36 ans a aussi beaucoup insisté sur l’importance du binôme qu’un skipper doit former avec son IMOCA et force est de constater que cette Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne (V.A.L.S) l’a complètement rassuré sur la valeur de celui-ci. Pour sa première compétition en solitaire sur APIVIA, Charlie savait qu’il allait tout donner quitte à terminer la course anéantie par la fatigue et par l’état de vigilance permanent que ces navigations imposent. « Pour faire le Vendée Globe à 100 %, il faut s’entrainer à 100 % et donner le maximum sur cette course », disait-il en amont du départ. Un état de fatigue qu’il a confirmé en ce jour d’arrivée car ces dix jours de course auront été très intenses avec de la régate au contact en permanence.

Si le dénouement final a auréolé Jérémie Beyou sur CHARAL, le grand vainqueur est sans conteste ce trio de mousquetaires des mers qui a lutté ensemble pendant dix jours à un niveau supérieur du reste de la flotte. Jérémie Beyou, Charlie Dalin et Thomas Ruyant composaient le tiercé des favoris et l’excellente nouvelle pour ces trois-là, c’est qu’ils ont tenu leur rang sans subir de casse matérielle.
Un vainqueur mais trois gagnants qui se retrouveront au même endroit le 8 novembre prochain pour l’ultime explication : le Vendée Globe 2020.

Déclaration de Charlie Dalin à l’arrivée de la V.A.L.S.

« C’était ma première course en IMOCA en solitaire. C’était donc une totale découverte ; je ne me sentais pas de partir sur le Vendée Globe sans au moins avoir fait un essai en solitaire en course. Pour cela, la Vendée Arctique a parfaitement rempli son rôle car on a eu énormément de situations à gérer, de transitions, et de changements de voile. C’était une course d’entraînement parfaite pour préparer le Vendée Globe et ainsi valider tout le travail entrepris sur le bateau. »

« Pour valider le « rythme Vendée Globe », ce n’était en revanche pas la bonne course : on était plus sur un rythme Solitaire du Figaro que tout du monde en solitaire. Il y a donc encore quelques incertitudes à ce niveau-là, surtout quand on se retrouve bord à bord comme ça puisqu’on était presque toujours en visu et à l’AIS. On a embarqué des systèmes qui nous donnent les vitesses des autres concurrents en permanence, leur cap… On pouvait donc faire de la performance en permanence et je sais que, pour ma part, j’ai passé beaucoup de temps à régler le bateau pour améliorer mes performances par rapport à celles de Jérémie (Beyou) et Thomas (Ruyant). »

« C’était intéressant aussi parce qu’on a eu quelques phases de très hautes vitesses en allant vers l’Islande. On a pu tirer un peu sur les bateaux. Je pense qu’il s’agit d’une course très enrichissante et ce qui est sympa, c’est qu’on ne s’est pas lâchés tous les trois. Cela devait être super passionnant à suivre à terre et pour nous, ça l’était aussi ! Même si c’était fatiguant, c’était super ! »

« J’ai surtout appris tout ce qui touche aux choix de voile et à quel rythme les changer, comment faire la manœuvre avec ses différentes manières, plus ou moins engagées. J’ai fait différents essais dans ce sens. Le point d’’ amélioration pour ces bateaux, qui vont très vite, reste le confort. On est en « work in progress » sur le sujet, on travaille sur plusieurs solutions pour ainsi améliorer la cellule de vie et pouvoir accepter la vitesse sur de plus longues périodes ! On n’est parti que dix jours et le Vendée Globe, c’est sept fois plus donc il va falloir tenir ! »

Déclaration de Jean-Marc Simon, Directeur Général d’Apivia

« L’expérience d’aller à la rencontre d’APIVIA pour accueillir Charlie est un moment d’exception. Au-delà de ça, nous avons ce soir la grande satisfaction de voir une belle deuxième place pour une première course en solitaire pour Charlie au cours de laquelle il aura été en tête un nombre de fois incalculable. Il s’est approprié encore un peu plus le bateau et il s’est mesuré aux meilleurs sur le circuit actuellement. C’est donc une très grande réussite pour Charlie mais aussi pour l’ensemble du team Apivia Voile et c’est de bon augure pour la suite ! Je tiens à remercier l’ensemble des membres de l’équipe technique qui ont fait un travail remarquable, notamment dans des conditions particulières liées à la crise sanitaire. APIVIA et Charlie sont désormais prêts pour s’aligner le 8 novembre prochain sur le Vendée Globe et faire vivre une belle aventure aux collaborateurs, délégués et sociétaires d’Apivia ainsi qu’au grand public. Bravo Charlie ! »

LES CHIFFRES CLÉS D’APIVIA SUR LA V.A.L.S

  • Date et heure d’arrivée : le 14 juillet 2020 à 21 h, 34 min, 12 s
  • Temps de course : 10 j 06 h 04 min 12 s
  • Distance et vitesse moyennes parcourues sur l’orthodromie : 2807.30 nm / 11.41 nds
  • Distance et vitesse réelles parcourues : 3311.22 nm / 13.46 nds