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APIVIA, un cap Horn épicé pour commencer l’année

APIVIA, un cap Horn épicé pour commencer l’année
jeudi 31 décembre

APIVIA, un cap Horn épicé pour commencer l’année

Le bout du tunnel… En ce dernier jour de l’année 2020, Charlie Dalin profite d’une météo favorable pour débrider son APIVIA qui file à toute vitesse vers la sortie du Pacifique symbolisée par le mythique et hostile cap Horn qu’il devrait doubler dans la nuit de samedi. Bâbord amures et par conséquent en appui sur son foil opérationnel jusqu’au dernier passage clé du Vendée Globe, le skipper havrais retrouve tout le potentiel de son IMOCA qu’il pilote pied au plancher vers la sortie du long tunnel incarné par le long diptyque : océan Indien – océan Pacifique. Ce jeudi, Charlie est le plus rapide de la flotte avec 20,7 nœuds de moyenne sur 24 heures pour 496,7 milles marins avalés et pointe à seulement 133 milles du leader Yannick Bestaven. La porte de sortie n’est plus très loin…

Le fait du jour : Charlie en bâbord amures, ça dépote !

Certains qualifient le cap Horn de « porte de l’enfer » dans la littérature mais Charlie n’a pas emmené de livres et se désintéresse des « on-dit ». Pour preuve, il file à toute allure en direction de la gueule du loup, sûr de ses choix et surtout heureux de pouvoir naviguer de nouveau en appui sur son foil tribord et non-endommagé. « Ça fait du bien, c’est agréable et bon pour le moral », assure Charlie joint ce matin précisant qu’il devrait doubler le cap mythique dans la nuit de samedi à dimanche. Naviguant plus au Nord que son adversaire et leader Yannick Bestaven, le skipper d’APIVIA semble revivre depuis qu’il a placé son IMOCA en bâbord amures comme l’attestent les chiffres des dernières 24 heures qui le portent en tête des milles marins parcourus avec 496,7 pour une vitesse moyenne de 20,7 nœuds. Les adversaires sont prévenus, Charlie en bâbord, ça dépote !

La phrase du jour : « le cap Horn, ce n’est pas n’importe quoi. »

« Le Horn, ce n’est pas rien, c’est le plus redouté des trois caps et le plus dangereux », avertit Charlie en passe de franchir son premier cap Horn, solidement installé en deuxième position à 133 milles du leader, Yannick Bestaven. « Le passer signifie beaucoup dans la vie d’un marin, ça te fait prendre un sacré grade, c’est un mythe, devenir cap-hornier dans les prochains jours n’est pas n’importe quoi, ça veut dire quelque chose de fort ». Même si le passage dans la nouvelle année cette nuit possède sa part de signification, Charlie célébrera davantage le redouté cap chilien. « Trente centilitres de champagne m’attendent dans un de mes sacs et j’espère bien pouvoir les déguster même si les conditions annoncées semblent plutôt musclées avec des vents de 40 nœuds. Je prendrai les mesures qu’il faudra pour gérer l’approche : ris et changement de voiles sont prévus mais normalement pas de manœuvres, pas d’empannages. Si ça le fait comme ça, c’est magique ! Ne pas avoir de tribord à faire est forcément bénéfique pour moi ».          

Le casse-tête météo du jour : ralentir ou pas ?

L’approche du redouté cap Horn et son passage pose un problème inhabituel aux skippers de la tête de course. Devront-ils tempérer leurs allures pour bénéficier d’une mer plus clémente et d’un vent moins fort ? « Pour le moment, je n’ai pas prévu de modérer ma vitesse mais je surveille l’évolution de la météo constamment et il est vrai que si l’on annonce 45 nœuds au passage du Horn, j’envisagerai peut-être d’ajuster ma vitesse et ma trajectoire pour être moins secoué. » Pris en étau entre le vent faible localisé derrière le front et les fortes rafales attendues devant lui, le skipper de la mutuelle devra peut-être adapter sa vitesse pour ménager sa monture tout en gardant cette trajectoire Nord qui lui permet de ne pas avoir de manœuvres supplémentaires à faire. Ce neuvième Vendée Globe est décidément bien un cru exceptionnel et imprévisible, ce serait à la fois étonnant mais sage de constater un ralentissement, volontaire cette fois, des deux échappés en prévision d’un coup de tabac jugé trop dangereux pour leurs IMOCA. Seuls les caprices d’Eole seront les juges de paix avant l’entrée dans l’Atlantique et le tapis rouge qui mène aux Sables d’Olonne.

L’année 2020 de Charlie : tennis, foot et coronavirus

Une page se tourne ce 31 décembre 2020, l’occasion pour Charlie de dresser ses trois faits marquants d’une année qui ne ressemble à aucune autre. « Forcément le coronavirus possède une place importante de l’année car ça a tout bousculé dans le monde. Les ajustements qu’ont dû faire les grands événements sportifs m’ont marqué, comme Roland Garros en octobre quasiment sans public, ou encore les matchs de la Ligue des Champions de foot à huis clos en août avec des sons d’ambiance à la télévision pour réincarner le public absent. »

Le top du parcours 2020 du Vendée Globe de Charlie

  • Meilleur repas : « Le cassoulet dégusté en guise de repas de Noël restera un très très bon souvenir »
  • Meilleur coup stratégique : « La négociation de la haute pression subie il y a quelques jours »
  • Plus grande fierté : « D’être encore en course après l’avarie et la réparation de la cale basse de foil »