Bien manger pour performer !
Ces dernières heures, les organismes des solitaires de la Vendée-Arctique ont été mis à rude épreuve ! Entre les variations de vent les nuits passées et les petits airs de la dorsale à traverser, ils ont dû rester éveillé pour régler au mieux leur bateau tout en affinant leur stratégie face à une météo compliquée. Ce matin à 8h00, Charlie Dalin et ses deux fidèles concurrents, Jérémie Beyou (Charal) et Thomas Ruyant ( LinkOut), animent encore la course avec leur décalage à l’Est alors que les vents fraichissent avec l’arrivée de la dé-pression « L4 » qui doit les emmener vers le waypoint « Gallimard », prochain point de passage avant de rallier les Sables d’Olonne.
Une attention particulière pour la nutrition à bord d’APIVIA
Dans ces conditions, Charlie doit aussi penser à lui car pour rester lucide et vaillant sur la durée, une bonne alimentation est aussi un facteur capital qui contribue à la performance. Avec le froid ambiant « la nuit dernière il faisait 9°C dans le cockpit d’APIVIA » et la dépense énergétique quotidienne des marins, le corps a besoin d’être constamment nourri. « Charlie doit consommer en moyenne 4500 kilocalories par jour », explique Isabelle Magois, Responsable de l’avitaillement de l’Imoca APIVIA. « On travaille avec une nutritionniste depuis deux mois et sur ses conseils, Charlie teste des plats appertisés, plus consistant et riches en bonnes graisses, lui qui est habituellement un consommateur de lyophilisés. On a donc réparti les différents plats sur cette Vendée – Arctique – Les Sables. », détaille Isabelle en avouant que son skipper avait trouvé un nouveau pêché mignon : le chocolat.
Le chocolat ou lier l’utile à l’agréable
« Avant le confinement, Charlie ne mangeait pas de chocolat mais grâce aux recommandations de sa nutritionniste d’en consommer cinquante grammes par jour, il s’y est mis ! », dévoile la Responsable de l’avitaillement d’APIVIA. « Le problème, c’est qu’il a du mal à respecter les doses », sourit-elle. « Il peut manger une tablette tous les deux jours selon nos stocks », rassure-t-elle.
« Charlie doit aussi veiller à s’hydrater convenablement, il doit ajouter des sticks de minéraux à son eau car celle qui sort du déssalinisateur est déminéralisée et donc trop pauvre en nutriments. On lui a donné aussi des sticks de café mais plus pour la propriété « stimulante » de la caféine et la performance que le goût en lui-même car Charlie n’est pas un buveur régulier ». Dans l’optique de remporter cette première compétition en solitaire en IMOCA, rien n’est laissé au hasard et Charlie sait que tous les détails comptent…