Charlie Dalin, un skipper préparé qui ne laisse pas de place au hasard
Cocher la “to do list”
Du programme Skipper Macif, Charlie Dalin a su adopter les codes et les principes fondamentaux qui ont fait de cette filière de sélection et d’accompagnement du groupe Macif une référence dans le milieu de la Course au Large.
Se préparer jusque dans les moindres détails, comme un pro, en pro, est sans doute la plus profonde des leçons qu’il ait retenu de ses trois années sous l’étendard Skipper Macif.
Il faut dire que ça colle avec la personnalité du Havrais, spécialiste de la « to do list », la sienne comme celle adressée aux équipes du projet Apivia Voile. Pour Charlie, rien de plus beau qu’une « to do list » vide puisque cela lui permet de la remplir à nouveau.
Deux perspectives lui ont permis de satisfaire son penchant perfectionniste : courir sur un IMOCA à foils, exercice très exigeant, et affronter un tour du monde en solitaire, ce qui requiert un investissement entier.
Soigner le physique
Entre le coaching physique dispensé par le Pôle Finistère Course au Large, ses entrainements au centre de Port-la-Forêt, ses sorties à vélo et la colonne de winch qu’il a installée à son domicile, qui s’est révélée si précieuse pendant les deux mois de confinement, Charlie s’est façonné un physique qui lui permet d’envisager les écueils qui s’annoncent : répondre en sportif de haut niveau, prévenir la blessure qui menace compte tenu de la violence des impacts de la mer sur son Imoca APIVIA lancé à pleine vitesse, pallier la privation de sommeil et garder, vaille que vaille, suffisamment de lucidité à chaque instant pour faire les bons choix.
Préparer l’esprit
Le coaching mental a fini par ne plus être un gros mot, mais tous les marins n’en parlent pas.
« Quand on est fort, on est fort ». Mais pourrait-on être encore plus fort ?
C’est le travail que Charlie Dalin a entamé avec le coach mental Gérard Vaillant depuis 2014, et qui a pris une ampleur nouvelle depuis que Charlie est « en couple » avec un IMOCA et qu’il rêve de Vendée Globe.
Gérard Vaillant a ses habitudes au Pôle Finistère Course au Large : il travaille avec différents skippers. Il n’a pas peur d’être jugé puisque le principal outil, c’est lui, ou plus précisément la relation de confiance qui va le lier à son sujet. Il a aussi son « sac à outils » duquel il extrait la méthodologie qui lui paraîtra la plus opportune en fonction de l’humain ou de la situation.