Direction le Grand Nord !
Ce dimanche 12 juin, le skipper d’APIVIA et 24 autres concurrents ont pris le départ de la deuxième course de la saison : la Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne et rien que nom de la course décrit bien le parcours. Ces 25 participants vont en effet naviguer cap au nord, en direction de l’Islande.
En chemin, au nord de ce pays insulaire d’Europe du nord, ils vont longer des régions polaires. Ces marins feront face à 3 500 milles (soit environ 6 500 km), et la course s’annonce très longue au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne. Et comme sur le Vendée Globe ou comme sur la prochaine Route du Rhum, c’est la règle du jeu la plus simple de la course au large qui s’applique : en solitaire, sans escale et sans assistance ; et c’est le plus rapide qui gagne. Cette course réservée aux voiliers IMOCA (la catégorie de bateaux d’APIVIA) représente un indiscutable défi sportif. Avec son parcours en boucle pour aller contourner l’Islande, les difficultés seront nombreuses pour les navigateurs solitaires, avec beaucoup d’inconnu devant eux. Mais l’opportunité de naviguer dans ces régions océaniques, lointaines et extrêmes qu’il n’est pas fréquent de sillonner à la voile, est suffisamment rare pour être appréciée. C’est toujours une chance de partir vers de nouvelles découvertes.

Si Charlie connaît déjà le Grand Sud qu’il a traversé lors du Vendée Globe, s’il connaît aussi le parcours de la Route du Rhum, celui d’une transatlantique entre les côtes de la façade atlantique et les Antilles, cette navigation l’emmène vers les espaces maritimes de l’hémisphère nord qui lui sont moins familiers. C’est en effet la première fois qu’il va franchir le cercle polaire arctique. Cette ligne imaginaire délimite les régions autour du Pôle Nord dans lesquelles il est possible, au moins une fois au cours de l’année, de voir « le soleil à minuit ». Charlie, qui s’est déjà rendu compte de ce phénomène quand il travaillait en Suède, se souvient de ces jours les plus longs du mois de juin. Mais il n’a encore jamais navigué dans ces coins du globe, à la limite de l’océan Atlantique et de l’océan Arctique, autour de l’Islande qui a pour plus proches voisins le Groenland, situé à 287 km au nord-ouest, et les îles Féroé, à 420 km au sud-est vers le Danemark.

Au large de cette île volcanique dont les sommets culminants à 2100 mètres, générent parfois des accélérations du vent, mais aussi des zones de calmes dues au relief, il ne devra surtout pas manquer de vigilance. La course s’annonce complexe, pour le corps comme pour la tête. Plus que jamais, autour de l’Islande, il vivra au rythme du bateau. Charlie qui a l’habitude en mer, qui plus est en solitaire, de fractionner son sommeil par petites tranches de 20 minutes tout au long d’un cycle de 24 heures ne devrait pas être trop gêné et dépaysé par ce « soleil de minuit », qui en Islande à cette période de l’année, se couche souvent quelques instants au cœur de nuits blanches.
Des contrées qui abritent une grande diversité d’espèces…
À bord d’APIVIA, durant ce voyage, il aura aussi peut-être aussi la chance d’observer de loin des mammifères marins. Grâce à leur situation exceptionnelle au milieu de l’Atlantique nord, à la rencontre d’un courant froid et d’un courant chaud, les eaux islandaises sont très poissonneuses et riches en planton et krill, leurs aliments préférés. Ce garde-manger conséquent et la présence de fjords et de baies aux eaux assez profondes attirent une faune nombreuse, dont plus d’une dizaine d’espèces de cétacés, comme la baleine bleue ou le rorqual bleu. C’est le plus grand animal vivant sur Terre, reconnaissable à ses dimensions très impressionnantes : de 25 à 33 mètres de longueur pour un poids de 110 à 190 tonnes. Il croisera aussi peut-être des petits rorquals. Il s’agit de la baleine la plus commune le long des côtes islandaises (environ 32 000 individus) ; et du plus petit représentant de son espèce, avec une taille de 7 à 10 mètres et un poids de 8 à 10 tonnes. De belles rencontres en perspective aux abords du cercle polaire, là où la biodiversité, très riche, témoigne de l’impérieuse nécessité de protéger tous les espaces maritimes qui forment un tout : un seul et unique océan mondial qui recouvre près des trois-quarts de la surface du globe. L’océan abrite une grande diversité d’espèces et des ressources incroyables, mises en danger par la pollution et le réchauffement climatique. Il est indispensable à notre bien-être. C’est donc avec beaucoup de précaution et de respect que Charlie se prépare aujourd’hui à prendre le départ de cette Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne, une course aussi originale que difficile, qui lui promet de vivre une grande aventure à la découverte du Grand Nord…

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Le programme de courses de Charlie pour la saison
