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Et une deuxième victoire pour le duo d’APIVIA !

Et une deuxième victoire pour le duo d’APIVIA !
samedi 18 septembre 2021

Et une deuxième victoire pour le duo d’APIVIA !

Arrivée pluvieuse, arrivée heureuse… Et qu’importent la grisaille et l’humidité ambiantes. Ce samedi matin, la douche de champagne est méritée sur le ponton de Lorient La Base pour Charlie Dalin et Paul Meilhat. La paire d’APIVIA n’a effectivement pas fait dans la demi-mesure pour s’imposer sur la course offshore au programme du Défi Azimut. Le duo, en tête depuis le départ, n’a eu de cesse d’attraper les vents de la réussite dans ses voiles et de creuser les écarts avec le reste de la flotte sur cette épreuve exclusivement réservée aux monocoques IMOCA. Après un premier succès sur la Rolex Fastnet Race cet été, le tandem récidive au chapitre de l’implacable victoire, qui en dit long sur son niveau de préparation en approche de la prochaine Transat Jacques Vabre…

On ne change pas la recette d’une équipe qui gagne. Après la Fastnet et un chantier d’été rondement mené, les affaires ont repris de plus belle en cette rentrée 2021 pour Charlie Dalin et Paul Meilhat qui ont de nouveau réuni tous les ingrédients qui détonnent. Des vitesses élevées, des trajectoires inspirées, des manœuvres rodées font le miel du duo à la complicité évidente dans la quête de la performance. Il s’impose ce samedi matin avec un crédit de deux heures d’avance sur son plus proche poursuivant, le double mixte (Justine Mettraux et Simon Fisher) à bord de 11th Hour Racing Team – ALAKA’I.

Dorsale et « petits airs de Solitaire »

« Pendant la nav, je me disais qu’avec Paul on fonctionnait comme si on se connaissait depuis dix ans. On a à peine besoin de se parler, on se comprend tout de suite », concède Charlie, dont le sourire radieux trahit la satisfaction du travail bien fait tout au long de la petite quarantaine d’heures de course (1j 15h 48mn) sur ce petit parcours hauturier offrant toute la gamme du jeu de la régate. De la vitesse, de la stratégie et de la tactique, avec en prime des bons moments de mer. « Au passage de la dorsale, au début de la première nuit de course, nous étions tous très groupés sur une mer d’huile. C’était assez magique, avec des petits airs de Solitaire du Figaro en IMOCA, » poursuit celui qui ne boude pas son plaisir depuis le début de cette saison sous le signe du double au niveau de compétition toujours au rendez-vous.

À l’arrivée, les chiffres sont là et parlent d’eux-mêmes. APIVIA a parcouru 617 milles sur le fond à 15,51 nœuds de moyenne tout au long d’un parcours taillé sur mesure pour varier les plaisirs et les allures. « Sur cette course offshore, le parcours est dessiné au dernier moment. On a l’impression que la direction de course met un maximum de pièges sur la route pour qu’on fasse le plus de manœuvres possibles », ajoute de son côté Paul. « C’était vraiment très rythmé. On n’a pas arrêté de matosser* et de changer de voiles, c’était costaud ! »

© François Dourlen / Disobey. / Apivia

Au front, « comme dans un sèche-linge ! » 

Notamment au passage du front avec des vents de 25-30 nœuds, où le duo d’APIVIA a clairement attaqué pour s’échapper devant. « Charlie et Paul ont dès lors commencé à vraiment creuser les écarts et à gonfler le petit matelas de milles qu’ils avaient acquis depuis le départ. Ensuite, ils sont partis les premiers au portant. Ils ont accéléré et pris encore plus d’avance. Ils n’avaient déjà plus les mêmes conditions météo que leurs poursuivants », analyse Jean-Luc Nélias, team manager d’APIVIA. « Ils sont allés vite au bon endroit. Ils étaient dans ce cercle vertueux où tout ce que tu fais marche très bien », ajoute celui qui orchestre le fonctionnement de l’équipe à terre.

Embarqué le temps de ces 48 heures Azimut, le mediaman François Dourlen était aux premières loges pour apprécier la belle mécanique du bord. « Ce qui m’a impressionné, c’est la fluidité qui règne à bord. Tout est très zen entre eux. À aucun moment il y a eu un mot plus fort que l’autre. Ce qui est assez rigolo, c’est que Charlie et Paul se ressemblent un peu physiquement ; et on a impression qu’à tour de rôle ils ne font vraiment qu’un avec le bateau », raconte ce 3e homme qui n’oubliera pas l’expérience du passage d’un front aux côtés de ce duo d’experts, lancé au pas de charge à bord d’un bateau puissant qui décolle au-dessus de l’eau. « La sensation vraiment nouvelle, c’est le vol. Mais qui dit décollage dit atterrissage, et c’est parfois un peu violent. Dans le front, le vent est monté très vite. J’ai pris des photos du speedo et le bateau montait en vitesse bien au-delà des 30 nœuds. Tout le monde dit que c’est une machine à laver ; et c’est vrai ! Sauf que là, dans le cockpit fermé et protégé d’APIVIA, c’est plutôt un sèche-linge ! »

© Christophe Favreau / Défi Azimut – Lorient Agglomération