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Être bien entouré pour bien se nourrir et performer !

Être bien entouré pour bien se nourrir et performer !
JEUDI 22 AVRIL 2021

Être bien entouré pour bien se nourrir et performer !

À l’image de Jules Verne, lors du dernier Vendée Globe, Charlie aura mis 80 jours pour boucler son tour du monde en solitaire. En termes d’alimentation et de bien-être, passer autant de jours en mer n’est pas anodin pour le corps humain. Une préparation minutieuse de chaque repas est essentielle pour entretenir le moral et la santé de Charlie. Pour cette mission de la plus haute importance, ce sont deux femmes : Isa Magois, Responsable Logistique du team APIVIA et Virginie Auffret la Nutritionniste de Charlie, qui ont eu cette responsabilité.

L’avitaillement (l’approvisionnement de l’Imoca APIVIA en vivres et matériels de rechange) d’un Vendée Globe se prépare longtemps en amont… « Depuis la mise à l’eau du bateau en août 2019, on a pu profiter de chaque sortie pour tester le réchaud, les ustensiles et les plats » détaille Isa. L’anticipation est un mot clé dans le travail de notre Responsable Logistique. Chaque navigation de Charlie a donc permis de tester de nouveaux plats lyophilisés (un produit alimentaire présenté sous forme déshydratée, voir photo ci-dessous) ou appertisés (une méthode de conservation des aliments par stérilisation à la chaleur, dans des récipients hermétiquement clos comme des boîtes de conserve ou des bocaux de verre.)

« Sur ce Vendée Globe, on avait inclus 25% de plats appertisés et 75% de lyophilisés. Le lyophilisé présente l’avantage d’être très léger et l’appertisé d’avoir plus de goût. » commente Isa. Cela représente pour un Vendée Globe plus de 160kg de nourriture, conditionnés en 13 sacs. Pour le choix des plats, c’est le rôle de Virginie ! Toute la complexité est de bien prendre en compte les différentes zones géographiques de manière à pouvoir prévoir les apports caloriques journaliers nécessaires à Charlie. : « Pour calculer le besoin calorique de Charlie. Je pars d’abord des apports spontanés (comment notre skipper se nourrit à terre, le niveau et la quantité calorique). A terre Charlie consomme entre 2 500 et 3 000 calories, ce qui est une quantité normale pour un homme adulte de son âge. En fonction des zones climatiques que Charlie a traversée pendant son tour du monde j’attribue des points. Pour les zones tempérées, il faut plus de points donc il y a entre 3 000 et 3 500 calories par jour et dans les zones froides, il faut encore plus de points donc il y a entre 4 000 et 4 500 calories par jour. » Attention à ne pas en conclure qu’il faut simplement donner des plats avec un grand nombre de calories. « Comme je l’ai toujours expliqué à Charlie, ce n’est pas simplement le nombre de calories qui est important. On peut avoir 3 000 calories vides, comme on peut avoir 2 500 calories qui vont être purement intéressantes ». L’apport calorique est donc bel et bien une histoire d’équilibre entre plusieurs éléments : le besoin énergétique par rapport à notre activité physique quotidienne mais aussi, l’environnement qui nous entoure.

Prise de poids

Après un tour du monde, nous avons l’habitude de voir revenir nos marins avec les joues creuses. Et bien pour Charlie, cela n’a pas été le cas puisque notre skipper APIVIA est revenu avec 3kg de plus sur la balance. Pour Virginie, cela est dû à la détermination du skipper d’APIVIA : « J’ai donné pour ligne de conduite à Charlie de ne pas perdre de poids et il l’a suivie. Sur les 3 kg qu’il a pris, il y a 50% de muscles ce qui est positif en temps de course – et 50% de gras. Cela ne fait donc qu’1,5 kg de gras et c’est plus facile à rectifier que d’avoir 10 kg en moins et d’essayer de remonter la pente car c’est très dur, très fatigant et on constate à ce moment-là, une grosse perte en musculaire. » Charlie va donc retrouver son poids de forme très rapidement.

La suite alors ?

Virginie a déjà amorcé cette nouvelle saison : « Nous avons fait un bilan post course avec Charlie. Un bilan très important pour appréhender au mieux la suite du programme.. Il faut bien prendre en compte que Charlie s’est découvert sur le Vendée Globe car il n’avait jamais été sur une durée aussi longue en mer. Il y a donc des aliments qu’il ne veut plus avoir ou d’autres au contrainte qu’il voudrait avoir. » Rien ne remplace l’expérience d’un tour du monde en solitaire pour se découvrir. « Ce Vendée globe a changé sa façon de voir sa nutrition. Il est évident que si Charlie repart sur un Vendée Globe, ses besoins et envies ne seront plus les mêmes. Il y a des skippers que je suis depuis des années et évidemment on n’est jamais sur le même type d’avitaillement. On n’a pas les mêmes besoins ni les mêmes envies à différents âges. »
Les tests culinaires pour les prochaines courses commenceront dès la mise à l’eau du bateau prévue mi-mai. « Charlie et Paul vont tester les prochains plats en conditions de navigation à bord d’APIVIA, on ne fait aucun test chez soit ou dans les bureaux car les gouts sont différents en conditions réels. » explique Isa