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Mi-parcours pour APIVIA

Mi-parcours pour APIVIA
jeudi 17 Décembre

Mi-parcours pour APIVIA

Ce jeudi est un nouveau cap en lui-même. APIVIA boucle la mi-parcours de cette 9e édition du Vendée Globe et entre dans l’océan Pacifique. Le plus vaste océan du monde accueille Charlie en 3e position qui pointe ce matin à 134 milles (248 km) du leader Yannick Bestaven (Maître CoQ) et 32,6 milles (60 km) de Thomas Ruyant (LinkedOut), obligé de se mettre à la cape (face au vent et sans avancer) hier soir pour évacuer de l’eau dans sa soute avant.

Calé dans l’avant d’un front météorologique et dans un vent de 20 à 25 nœuds, APIVIA continue de progresser bâbord amures (vent venant de la gauche) à bonne vitesse. Charlie taquine les plus de 20 nœuds de vitesse, vent de trois-quart arrière, dans une mer pas trop formée. Des conditions idéales pour avaler les milles… « Là, je suis à 23 nœuds de vitesse dans un vent de 22 nœuds décrivait Charlie ce matin. Dans une heure, je rentre dans l’océan Pacifique. Je suis content d’en finir avec cet océan Indien qui a été assez impitoyable avec moi. On est très Sud là… Je dois être à 2 000 kilomètres dans le Sud de Sidney et il fait 5 degrés. Le froid est particulièrement présent aujourd’hui. Le ciel est un petit peu voilé, même si c’est un peu lumineux je trouve aujourd’hui… ».

149 milles (276 km) de retard sur Yannick Bestaven hier matin 9 heures, 134 milles (248 km) ce matin même heure… Les écarts restent stationnaires et les foilers se tiennent. Le trio de tête évolue dans le même système météo et cela ne permet pas, pour le moment, à Charlie de revenir sur le leader, d’autant que peu d’options tactiques ne se présentent pour le moment. Il faudra attendre demain vendredi et cette fin de semaine pour voir le trio de tête aborder une zone avec moins de pression, soit un peu plus complexe à négocier, autour de l’îles Macquarie. Une zone avec moins de vent qui a eu la délicieuse idée de venir se positionner à cheval sur la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA). « Sur les dix prochains jours, on devrait être épargné par les vents forts. On devrait avoir des vents entre 20 et 40 km/h. C’est plutôt une bonne nouvelle… Pour sa première partie, et sans mauvais jeu de mots, le Pacifique semble Pacifique ! L’inconvénient est que nous n’allons pas aller vite, mais cela ne reste que des prévisions météo et cela risque de bouger un peu… ». A suivre.

Le mot à retenir :

Charlie Dalin (Skipper d’APIVIA) : « Il y a beaucoup de retournements de situation, c’est une course incroyable. J’ai eu jusqu’à 100 kilomètres d’avance avant que cette pièce sur mon foil ne parte et, maintenant, je me trouve avec plus de 200 kilomètres de retard sur le premier. C’est ensuite au tour de Thomas d’avoir eu un nouveau problème hier. Là, on est qu’à la mi-parcours et 200 kilomètres cela peut paraître beaucoup, mais au final c’est peu par rapport à la distance à parcourir. Pour ma part, j’espère que c’est bon et que j’ai eu mon lot jusqu’à l’arrivée ».

Photo de la pièce pour la cale basse de foil

APIVIA et les 50e Hurlants

Trois en un pour APIVIA, qui est à la croisée de points géographiques remarquables. Premier repère et non des moindres, APIVIA est à mi-parcours de ce Vendée Globe. 50% du parcours a été avalé en un peu moins de 39 jours. Charlie se trouve ce matin 9 heures à 12 039,5 milles (22 297 km) des Sables d’Olonne. Un vrai symbole que cette mi-parcours. Deuxième repère, APIVIA est entré ce matin dans le plus vaste océan du globe, le Pacifique. Un nouvel océan pour APIVIA, qui souhaitons-le, sera plus clément pour Charlie. Enfin, troisième repère, Charlie navigue sous les 50° degrés de latitude Sud. Un nouveau galon sur l’épaule du skipper Havrais qui après, les 40e Rugissants, l’océan Indien, les caps de Bonne-Espérance et Leeuwin et l’entrée dans le Pacifique ce jour, connaît les… mythiques 50e Hurlants. « Sous 40 degrés, il n’y a plus de lois, mais sous 50 degrés, il n’y a plus de Dieu » disait Sir Ernest Shakleton, lors de son incroyable expédition de 1914. Car, pour la petite histoire, si en 1914 le pôle Sud a d’ores et déjà été conquis par l’explorateur norvégien Roald Amunsen, il ne restait guère plus dans la « course au pôle Sud », qu’un seul exploit à accomplir : être le premier à traverser l’Antarctique de bout en bout, de la mer de Weddell à la mer de Ross. C’est ce que tentera, à bord de l’Endurance, qui se verra broyée par les glaces, Sir Ernest Shakleton qui échouera dans tous les sens du terme… mais sauvera une grande partie de son équipage après 3 années de survie dans le froid et les nuits polaires. Le salut viendra de cet incroyable explorateur lui-même qui, après une incroyable navigation pour chercher du secours sur une petite baleinière de fortune entre les îles de Shetland du Sud et celles de Georgie du Sud, sauvera ses hommes, faisant face à des tempêtes monstrueuses, des froids polaires et des déferlantes aux allures de montagnes*. Incroyables histoires que Charlie touche du doigt maintenant… Loin de là sont aujourd’hui les trois-mâts goélettes du début du 20e siècle, reste par contre la mer et le froid bien présents. Quand l’histoire devient réalité…

* A lire : L’odyssée de L’Endurance de Sir Ernest Shackleton (Edition Phébus)

Repères APIVIA Vendée Globe 2020/21 :

  • Date et heure de la news : jeudi 17 décembre – 9h00
  • Classement : 3e
  • Distance au 1er : 134 milles (248 km)
  • Vitesse : 20,21 nœuds (37,43 km/h)
  • Cap : 102°
  • Distance à l’arrivée : 12 039,5 milles (22 297 km)