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Podium pour APIVIA !

Podium pour APIVIA !
MERCREDI 18 novembre 2020

Podium pour APIVIA !

Après une superbe descente contrôlée dans les alizés de Nord-Est, APIVIA et Charlie accrochent ce matin la 3e place du podium. Magnifique remontée au classement et navigation exemplaire depuis la dépression tropicale Thêta. Notre duo progresse actuellement dans le Pot au Noir entre éclairs soudains, grains violents, masses nuageuses passagères et températures élevées constantes. Une nouvelle course et un nouveau rythme à tenir pour ces prochaines 24 heures déterminantes avant de basculer dans l’hémisphère Sud.

Il y a des situations géographiques qui interpellent. Et aujourd’hui, mercredi 18 novembre en est une… APIVIA et Charlie sont au beau milieu de l’Atlantique, quasi calés à équidistance des côtés africaines de Guinée-Bissau et de la pointe brésilienne de Natal. Le duo est également aux prises avec ce fameux Pot au Noir et enfin, il pointe ce matin à moins de 200 milles (370 km) de l’équateur. Le Vendée Globe pour APIVIA est bien sur le point de basculer dans le monde où l’on navigue la tête à l’envers. La course autour du monde est sur le point de basculer de saison et Charlie va bientôt quitter notre hiver européen pour entrer dans l’été austral.

Mais, l’actualité du moment reste surtout la 3e place gagnée du foiler de dernière génération. « Les glissades sont belles… C’est quand même beau un IMOCA qui avance avec des foils… Moi, je ne m’en lasse pas » déclarait Charlie dans une de ses dernières vidéos. C’est beau certes, mais c’est surtout sacrément efficace ! Depuis plusieurs jours et surtout depuis que le vent a décidé de prendre de l’angle et l’océan s’orienter dans le bon sens, les milles défilent à hautes vitesses. Des conditions de glisse de rêve, mais dont il faut en permanence se méfier… Propices aux longues glissades et aux surfs, les IMOCA peuvent avoir la fâcheuse – et dangereuse – tendance à planter l’étrave dans la mer et à stopper le bateau alors à pleine vitesse. Un arrêt-buffet violent pour le marin qui peut alors se voir projeter vers l’avant, sans parler du mât du bateau qui est alors soumis à de fortes pressions. On comprend alors mieux la forme spécifique du bas de l’étrave (avant du bateau) légèrement spatulée d’APIVIA, un peu comme une planche de surf, qui permet de rester au-dessus de la vague plutôt que d’enfourner. Bien vu !

Et ce Pot au Noir alors ? Sera-t-il gobé, avalé, digéré comme le prédisaient certains fichiers météo qui montraient une zone critique quasi-inexistante entre le vent de Nord-Est et le vent de Sud-Est ? Charlie est depuis cette nuit à l’attaque du dossier et pour l’instant, le garde-barrière météo ne semble pas – trop – lui bloquer l’accès. Notre duo progresse, change de voiles, anticipe et s’adapte sous les grains sans oublier de scruter les images infrarouges lui signalant les masses nuageuses… Ses deux voisins de podium placés devant ont, semble-t-il, réussi à garder également de la vitesse. Croisons-les doigts, surveillons les pointages, scrutons le cap suivi et espérons qu’APIVIA saisisse la bascule de vent, sans tamponner dans une zone de non droit…

Le mot à retenir :

Charlie Dalin (Skipper APIVIA) à la vacation de 5h00 ce jour : « Pour l’instant ça va… J’ai eu un grain en début de nuit que les autres ont traversé un peu avant moi. Là, c’est reparti et j’étais à 20 nœuds il y a trois minutes. J’ai eu aussi quelques éclairs… Depuis un moment, cela progresse bien vers le Sud et le vent est établi. J’ai réussi à dormir un peu… J’ai bien 150 milles à faire avant de trouver la bonne route. Il est un petit moins costaud que celui de l’année dernière (cf. Transat Jacques Vabre). J’espère sortir du Pot au Noir dans la journée ou ce soir. Mais tant qu’on n’est pas sorti, on ne sait jamais…. On fera les comptes à la sortie ».

Gréement sous surveillance…

Le démâtage du bateau de Nicolas Troussel rappelle à tous que le gréement se doit d’être en permanence surveillé, détaillé voir même ausculté. Et ce dernier a été soumis à de bien rudes épreuves depuis le début de cette circumnavigation, entre les progressions d’APIVIA aux différentes allures et surtout, aux différentes puissances de vent rencontrées… « Déjà, bonne nouvelle, je n’ai pas été en contact avec Charlie, ce qui prouve que tout va bien à bord d’APIVIA rappelle Elise Bakhoum, Responsable du gréement d’APIVIA. Charlie a des check-lists régulières de vérifications à faire et en plus, en fonction des conditions météo ou des grosses conditions rencontrées, il fait le tour du bateau pour tout inspecter et vérifier que tout va bien. Là, pour l’instant, il doit faire des checks visuels du pont et ensuite, pendant toute la durée du Vendée Globe, il va faire des vérifications plus approfondies de tout ce qui est en l’air. L’avantage, c’est que Charlie a un regard très aiguisé sur tout ce qui est technique et qu’il remarquera tout de suite si une écoute est abimée, s’il y a des points d’usure aux points d’amures (points d’accroche des voiles d’avant) du bout-dehors… Il sait l’importance que tout cela a ». 

Repères APIVIA Vendée Globe 2020/21 :

  • Date et heure de la news : mercredi 18 novembre – 9h00
  • Classement : 3e
  • Distance au premier : 102,83 milles (190,44 km)
  • Vitesse : 16,22 nœuds (30,04 km/h)
  • Cap : 182°
  • Distance à l’arrivée : 21 455,2 milles (39 735,03 km)