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Un début de course au gré des caprices du vent…

Un début de course au gré des caprices du vent…
API’Kids

Un début de course au gré des caprices du vent…

Ils sont partis dimanche au large du Havre ! Et ils ont pris un départ très spectaculaire qui restera longtemps dans les mémoires dans un bon flux de vent et sur une mer plutôt houleuse. Mené par Charlie Dalin et Paul Meilhat, APIVIA s’est élancé comme une fusée, faisant une belle démonstration de sa faculté à afficher des vitesses élevées dans des conditions favorables. Mais très vite, le vent s’est écroulé. Panne de vent généralisée pour toute la flotte de la Transat Jacques Vabre. À bord des voiliers, tous les marins ont dû ronger leur frein pendant près de 48 heures…

Drôle de course ! Après un départ en fanfare qui a vu APIVIA doubler les célèbres falaises d’Etretat en première position dans la catégorie des monocoques IMOCA de 60 pieds*, c’est sur un tout autre régime que les équipages ont dû ensuite progresser. Après une première nuit plutôt tonique et sportive à travers la Manche, Éole**, le dieu du vent, s’est échappé, privant tous les voiliers de la course de l’énergie dont ils ont besoin pour avancer. Le vent, comme la mer (dont le dieu est Poséidon***), est un élément naturel très changeant. Il ne souffle pas avec la même intensité sur la surface du globe. Les skippers n’ont pas le choix, ils doivent faire avec les conditions qu’ils rencontrent. C’est la loi de la course océanique, un sport soumis aux forces de la Nature qui a toujours le dernier mot. Deux jours après le départ, tous les équipages étaient donc logés à la même enseigne dans le début de la descente du golfe de Gascogne. Dans ce contexte, tous les voiliers de la course – parmi lesquels figurent, comme APIVIA, les plus rapides du monde –, ont progressé à des vitesses dignes d’une bande d’escargots !

« Pétole » dans le golfe de Gascogne

Contre toute attente, le golfe de Gascogne, cette vaste baie d’Atlantique Nord, délimitée par la pointe Sud-Ouest de la Bretagne au Nord et la pointe Nord-Ouest de l’Espagne au Sud, montre un étonnant visage sur cette édition 2021. Il offre un début de Transat Jacques Vabre atypique. À l’automne, les marins se préparent à affronter des violents coups de vents, qui viennent de l’Ouest et balayent nos côtes, les obligeant à faire le dos rond sur des eaux qui peuvent se montrer mauvaises et « casse-bateau ». Mais cette année, la configuration météorologique fait la part belle à un tout autre scénario en ce début de course. Plutôt que de violentes tempêtes, ce sont des calmes plats anticycloniques, qui se caractérisent par une absence de vent, qu’ils doivent affronter. Ce que détestent par-dessus tout les skippers en course qui redoutent de voir leurs concurrents se faufiler dans une risée, quand eux restent encalminés, englués dans la molle. D’ailleurs, ils ont un mot pour désigner la panne de vent qu’ils nomment la « pétole**** », synonyme de longues heures de galère à étudier la météo et à peaufiner en permanence les réglages du bateau pour lui permettre de gagner un chouia de vitesse.

Entre coups de freins et légères accélérations

En mer, dans la pétole, le temps semble se figer sur une mer d’huile. Les voiles claquent, le mât et le gréement grincent, et le bateau se dandine sur la houle résiduelle. Pendant près de deux jours qui ont dû leur sembler durer une éternité, Charlie et Paul n’ont pas dû manéger leur peine pour tracer leur trajectoire dans ces conditions qui mettent toujours les nerfs à rude épreuve. « Après un départ qui s’est très bien déroulé pour nous, on a continué dans des conditions très calmes. On fait cap au Sud, en espérant un jour trouver du vent » indiquait lundi soir Charlie. À ses côtés, Paul ajoutait : « ces premiers jours sont difficiles, mais on ne va rien lâcher ! »

Heureusement, nos deux marins préférés, qui savent préserver APIVIA dans les pires tempêtes, sont aussi de fins régatiers qui connaissent l’art de déjouer ces calmes plats pour se faufiler entre les trous d’air. Partis en tête et après avoir creusé un bel écart d’une trentaine de milles***** (environ 55 km), le duo a vu ses poursuivants revenir en force dans le classement. Mais, hier, mardi dans l’après-midi, il semblait tirer profit de sa position légèrement plus au Sud pour toucher en premier le retour de faibles risées. De quoi s’accrocher en tête en direction du cap Finisterre, à la pointe Nord-Ouest de l’Espagne. À ce premier passage symbolique du parcours en direction de la Martinique, on devine que Charlie et Paul ne seront pas mécontents de laisser ce sacré golfe de Gascogne dans les rétroviseurs d’APIVIA. Et de mener leur coursier océanique à des allures plus conformes à son potentiel de vitesse… Quand il ne manque pas de vent, ce si précieux carburant.

À retenir dans cette news API’Kids

*Le pied marin : Le pied est une mesure de longueur qui comme son nom l’indique correspond environ à la taille d’un pied humain. C’est l’une des mesures les plus anciennes de l’histoire. Un pied fait 0,3048 mètre (ou 30,48 cm). Il est d’usage de donner la taille d’un voilier en pieds. Ainsi APIVIA, comme tous les bateaux de la catégorie IMOCA de 60 pieds, mesure 18,28 mètres de long.

Dans le mythologie grecque, Éole** désigne le dieu du vent, et le dieu de la mer s’appelle Poséidon***.

**** Pétole : mot familier dans le langage des marins pour désigner l’absence totale de vent qui empêche un voilier de progresser.

***** Le mille marin : Les marins ont des unités de vitesse et de distance différentes de celles qu’on utilise sur la route. Ils n’utilisent pas le km et le km/h mais le mille et le nœud. 1 mille vaut 1 852 mètres et 1 nœud correspond à 1 mille à l’heure.

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RDV mercredi 17 novembre 2021 pour la prochaine news à paraitre !